Perché sur un escarpement dont l'arête se profile sur un fond de hautes falaises, Saint Cirq Lapopie domine un méandre du Lot.
Contrôlant
la vallée du Lot dont l'activité batelière fut longtemps florissante, le site de Saint Cirq est occuppé dès l'époque gallo-romaine
et devient au Moyen-Age un puissant ensemble fortifié, englobant les châteaux des quatre dynasties s'y partageant le pouvoir (Cardaillac,
Castelneau, Gourdon et Lapopie). Du fait de sa position stratégique convoitée, Saint Cirq est l'objet de sièges incessants. Si Richard
Coeur de Lion échoue au XIIème S., la forteresse passe alternativement, durant la guerre de Cent Ans,sous domination des couronnes
d'Angleterre et de France. Ala fin du XVIème S., ce sont les huguenots qui s'en emparent à deux reprises avant que Henri IV, suivant
l'exemple donné par Louis XVI et Charles VIII, la fasse totalement démantelé. Ses châteaux ont ainsi disparu et seule la porte de
Rocamadour subsiste des remparts mais, depuis le tertre surplombant le Lot et l'église fortifiée, Saint Cirq reste un lieu d'une
rare harmonie entre le site du village, son architecture et ses paysages. Des artistes et écrivains qui succombèrent à la magie de
ce lieu au XXème S., c'est sans doute André Breton qui lui a rendu le plus bel hommage. Découvrant le village un soir de 1950 comme
"une rose impossible dans la nuit", il fit de l'ancienne auberge des mariniers sa résidence d'été et cessa de "(se) désirer ailleurs".